Puis son port d'attache sera Marseille et ses personnalités hautes en couleurs. Il gardera longtemps en mémoire cette période qu'il qualifiera de « vache enragée ». Il s'alimente alors pour l'essentiel de lait et de "picons" (oranges épluchées, vendues vendues alors à un prix dérisoire dans les rues de Marseille, rendues célèbres par une fabrique d'apéritif réputée pour ses zestes amers). Ce parfum d'exotisme le poursuivra, comme la madeleine d'un Proust voyageur, jusqu'à Tahiti, l'île de ses rêves mâtinés de Gauguin et de vahinés.
Marius face à l'appel du large, il abandonnera la cité phocéenne pour vivre pendant près de trois ans, dans le plus grand dénuement, sur ces terres d'archipel au nom attirant de Polynésie Française.
Sa « Visitation à la Vierge à la mode Tahitienne » sera le point d'orgue d'une œuvre sensible et poétique, en phase avec une contrée alors ouverte aux seuls aventuriers de son espèce, curieux d'échanges et de partages, loin d'un consumérisme touristique et de considérations mercantiles industrieuses.
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Prince Bernhart des Pays-Bas
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