Pierre PIGET
Après les rigueurs de l'hiver Jurassien, le 30 juin 1907, Pierre Piget découvrait son premier printemps dans le décor pittoresque du petit village de Chaux-des-Crotenay. À n'en pas douter, l'alchimie subtile issue du lieu, de son histoire, des sens et du langage lui imprimait immédiatement une destinée, de la veine de celle qui conduisit vers un illustre futur, dans les mêmes circonstances en 1819, un certain Gustave Courbet.
Très jeune, il ressent la force, la beauté et l'authenticité de cette nature et des hommes qui la côtoient, se protégeant souvent de la rudesse de celle-ci, admirant sa grandeur et sa vérité, l'aimant éperdument pour sa générosité protectrice.
Comme les gens d'ici, il ne cause guère, préférant traduire ses émotions d'un dessin qu'il travaille, retravaille, détruit, recommence incessamment, dans une quête qui sera sa vie. Il le sait déjà, cette passion l'animera d'un souffle éternel, debout et sans concession.
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Pierre Piget dans son atelier
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